PRIARTEM est une toute jeune association (créée en octobre 2000).
Son objectif est de lutter contre la prolifération incontrôlée des
implantations d'antennes-relais de téléphonie mobile sur notre territoire
national.
Elle se propose de regrouper les particuliers et de fédérer les
associations confrontées à ce type d'installation afin d 'agir auprès de
l'ensemble des acteurs concernés - pouvoirs publics, élus locaux, et, bien
sûr, opérateurs de téléphonie mobile - pour que soit définie une
réglementation (distance, puissance, délivrance d'un permis de
construire...)
adaptée aux contraintes de l'environnement et respectueuse des
intérêts et de la santé de tous. Elle souhaite
représenter, à l'échelon national, un interlocuteur
suffisamment important pour :
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Mercredi
4 février 2004 :
ECOALERTE n°9 avec PRIARTEM à MONTREDON (HLM) avec
participation de la population... SOS POLLUTION
ELECTRO-MAGNETIQUE.
Cliquez ici ou sur la photo. |
- imposer à l'ensemble des acteurs concernés, pouvoirs
publics, élus locaux et, bien sûr, opérateurs de téléphonie
mobile, la prise en compte des problèmes d'environnement
(enlaidissement du paysage et atteinte portée à la qualité de
la vie) et de santé (risques sanitaires potentiels liés à
l'exposition prolongée aux ondes émises) dans le choix de
localisation de ces antennes relais ;
- agir pour que soit définie une réglementation (distance et
puissance) de ces implantations, adaptée aux contraintes de
l'environnement et respectueuse des intérêts et de la santé de
tous ;
- accompagner, à la demande des intéressés, les procédures
judiciaires lancées, à ce sujet, en se constituant partie
civile, le cas échéant ;
- collecter, analyser et classer toutes les informations
scientifiques, techniques et juridiques, nationales et
internationales, sur la téléphonie mobile...
Une grande diversité de cas
Nous fédérons aujourd'hui des personnes et associations
localisées dans toute la France. Les situations rencontrées
sont très variées :
les installations techniques sont différentes. Dans les
villes, il s'agit d'antennes situées sur les toits ; dans les
zones rurales et les petites agglomérations, les antennes sont
installées sur des pylônes (le plus souvent métalliques), dont
la hauteur s'échelonne de 10 à plus de 40 mètres. La puissance
de ces antennes dépend dans tous les cas de la surface
qu'elles doivent couvrir ;
elles sont implantées soit sur des terrains ou bâtiments
publics (stade, château d'eau, écoles...) soit sur des
terrains ou bâtiments privés ;
on se trouve donc confronté à des situations différentes :
copropriété (cas des immeubles de ville par exemple),
immeubles de location (HLM, notamment), bâtiments à usages
collectifs (écoles, hôpitaux, maisons de retraite...),
problèmes de voisinage (antenne installée sur le terrain du
voisin)...
Chaque cas pose des problèmes humains et juridiques
particuliers mais tous concernent directement notre vie
quotidienne.
Le cynisme constant des opérateurs de téléphonie mobile
Le
processus d'installation des antennes est toujours à peu près
le même. Hormis le cas des copropriétaires d'immeubles qui ont
reçu une information sommaire (information qui ne mentionne
évidemment pas les risques potentiels sur la santé), il n'y a
jamais la moindre concertation avec les riverains de ces
antennes avant le choix du site. Au mieux peut-on prétendre
qu'ils ont eu la possibilité d'en être informés par
l'affichage obligatoire de la déclaration de travaux,
affichage le plus souvent très discret (sur poteau en retrait,
dans un endroit difficile d'accès...)
Le choix de ces implantations répond à des impératifs
économiques très précis :
leur emplacement doit garantir une bonne couverture
téléphonique sur le territoire visé ;
les antennes doivent être installées rapidement et à moindre
coût. Pour ce faire, la condition première repose sur
l'existence d'une source d'alimentation électrique, celle-ci
étant le généralement liée à une zone d'habitation. Si l'on
rappelle que, très souvent, pour s'installer en pleine
campagne, les particuliers ont dû payer à l'EDF le
raccordement au réseau, on mesure mieux l'opportunisme cynique
des opérateurs.
Incertitudes sur les dangers ?
On ne peut prétendre aujourd'hui, comme le font les pouvoirs
publics, pour justifier leur peu d'empressement à définir des
normes, qu'il n'y a pas de certitudes sur les risques liés à
l'exposition aux rayonnements non ionisants.
Il existe en effet, au niveau mondial, de nombreuses
recherches sur les effets biologiques de ces rayonnements tant
sur les animaux que sur les humains ; il existe également de
nombreuses enquêtes épidémiologiques (Cf. notamment les
travaux de Roger SANTINI, de Jean-Michel DANZE et le très
riche survey rédigé, en 1996, par le Professeur Neil Cherry,
universitaire néo-zélandais). Celles-ci concluent toutes que
ces technologies présentent des risques pour la santé.
Si incertitude il y a, elle porte donc seulement sur la
fixation d'un seuil minimal au-dessous duquel on pourrait être
sûr de l'innocuité de ces technologies. Certains chercheurs
affirment en effet que, même à très faible dose, l'exposition
prolongée est susceptible de favoriser le développement de
certaines maladies.
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