Action 16 :  Contre l'irradiation des aliments

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JOURNÉE NATIONALE D'ACTION DU SAMEDI 5 MARS 2005 pour l'interdiction de l'irradiation des aliments

 


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Samedi 5 mars, JOURNÉE NATIONALE D'ACTION  pour l'interdiction de l'irradiation des aliments, organisée par le collectif français contre l'irradiation des aliments composé de : Confédération Paysanne, CRIIRAD, Réseau Sortir du Nucléaire, Public Citizen, Action Consommation, Biocoop, MDRGF, ATTAC, Nature et Progrès et Les Amis de la Terre. Localement, ECOFORUM, MEDIANE et ECOALERTE  ont relayé cette action et organisé un grand RASSEMBLEMENT le samedi 5 mars à Marseille à 15 h, devant le centre de traitement par rayonnement Gamma à Marseille, Rue Jean Queillau - Marché des Arnavaux 13014 (Firme GAMMASTER). 



Articles sur le rassemblement du 5 mars dans la Presse régionale :

07/03/05 Union sacrée écolo contre les radiations 20 minutes
07/03/05 Non aux aliments irradiés Marseille Plus
07/03/05 De la longue conservation aux rayons gamma La Marseillaise
06/03/05 Front commun contre les aliments irradiés La Provence
05/03/05 Manifestation contre l'irradiation des aliments à Marseille + photo Yahoo-actu
05/03/05 Manifestation contre l'irradiation des aliments à Marseille AFP
05/03/05 Des petits plats aux rayons gamma Libération
04/03/05 Contre l'irradiation des aliments 20 minutes
04/03/06 Tous les écolos contre les aliments irradiés La Provence
03/03/05 Pour une nourriture plus saine Metro
03/03/05 Journée contre l'irradiation des aliments La Marseillaise
     

L'irradiation des aliments, qu'est-ce que c'est ?
Ce procédé consiste à exposer des aliments à de hautes doses de radiations ionisantes, soit par rayons gamma (issu de substances radioactives, le Cobalt 60 ou le Césium 137), soit par électrons projetés à une vitesse proche de celle de la lumière. Ce « traitement » supprime les bactéries et les insectes présents sur les aliments et permet d'en allonger la durée de conservation.
L'irradiation rend-elle les aliments plus sûrs ?
Les promoteurs de l'irradiation des aliments présentent ce procédé comme une solution-miracle contre les maladies d'origine alimentaire (salmonellose, infections à E. coli 0157:H7). Cependant, de nombreuses études scientifiques montrent que les méfaits de l'irradiation sur la santé sont bien pires que ses prétendus bénéfices :
L'irradiation détruit une grande partie des vitamines et des nutriments présents dans les aliments ;
Certaines bactéries sont très utiles puisqu'elles agissent sur l'apparence des aliments (pourrissement, odeur) et permettent ainsi aux consommateurs de repérer les aliments douteux. Les aliments irradiés paraissent sains, mais ne le sont pas toujours ;
L'irradiation est très souvent utilisée comme substitut à de bonnes pratiques sanitaires ou pour « recycler » des produits atteignant leur date de péremption ;
Les animaux de laboratoire nourris d'aliments irradiés sur de longues périodes souffrent de nombreuses maladies génétiques, de problèmes de reproduction, de déformations et de mortalité précoce.
Selon une étude récente menée par des scientifiques allemands et français (Delincée, H. and Pool-Zobel, B. « Genotoxic properties of 2-dodecyclobutanone, a compound formed on irradiation of food containing fat » Radiation Physics and Chemistry, 52:39-42, 1998), une substance particulière créée par l'irradiation dans les aliments, l'alkylcyclobutanone, pourrait être facteur de cancer.

La délocalisation des productions, la panacée ?
L'irradiation, en allongeant la durée de conservation des aliments, risque d'accentuer la délocalisation des productions agricoles. Or ce phénomène met en péril la dynamique de nos économies locales et détruit l'environnement :
- Les emplois agricoles sont menacés par l'arrivée sur nos marchés d'aliments produits par des multinationales dans les pays du Sud dans des conditions sociales et environnementales déplorables ;
- La biodiversité est mise en péril par le développement des monocultures au Nord comme au Sud ;
- Les transports générés par la délocalisation des productions entraînent un gaspillage énergétique monstre et accentuent le problème du réchauffement climatique. Une centrale près de chez moi, non merci !
Les centrales d'irradiation des aliments se multiplient, souvent sans que les habitants des communes concernées soient informés des risques encourus ou des mesures à prendre en cas d'accidents. Or, la plupart des aliments sont irradiés selon une méthode qui implique des substances hautement radioactives, le Cobalt 60 et le Césium 137, et de nombreux cas de fuite, d'exposition accidentelle à des sources radioactives, voire d'incendies mettant en jeu ces centrales ont été répertoriés. Il est urgent de réagir !
La France, à la traîne de l'Union Européenne
Des aliments sains, produits dans de bonnes conditions sanitaires et commercialisés dans des délais raisonnables n'ont pas besoin d'être irradiés. Le Parlement Européen a reconnu que l'irradiation des aliments présentait une « nécessité technologique faible ». Au niveau européen, seules les épices et les herbes aromatiques séchées sont inscrits dans la liste des aliments irradiés autorisés. La plupart des autres pays de l'Union Européenne n'autorisent pas la production d'aliments irradiés sur leur territoire et n'acceptent la commercialisation que des épices et des herbes aromatiques séchées. En France, une quinzaine de denrées et ingrédients alimentaires peuvent être soumis à un traitement par irradiation (épices, herbes aromatiques séchées ou surgelées, oignons, ail, échalotes, légumes et fruits secs, corn flakes et muesli, viande de volaille, cuisses de grenouilles, crevettes,...).