Ils constituent le premier Collectif Stop-Melox dont
l'action principale, en 1988, portera sur l'enquête publique
déposée par la COGEMA, dans des communes du Gard et du
Vaucluse, pour l'autorisation de la construction de l'usine
MELOX. C'est une phase importante qui, après réunions,
manifestations et interventions diverses, se conclut par les
trois avis défavorables des communes de Vaucluse proches de
Marcoule où l'usine doit être construite. Cela explique
pourquoi le Collectif s'est développé dans ce département mais
il s'est efforcé d'avoir une dimension nationale.
En avril 1990, le Collectif Stop-Melox participe à un colloque
avec des Scientifiques sur le MOX et son usine MELOX . La
rumeur se précise : le gouvernement de Michel ROCARD s'apprête
à signer l'autorisation de la construction de l'usine. Une
lettre commune est adressée au Premier Ministre qui signe, le
21/05/1990, avec son Ministre de l'Environnement Brice LALONDE
et son Ministre de l'Industrie M. FAUROUX, le décret
autorisant l'usine nucléaire Melox.
Dès lors, le Collectif s'organise en association déclarée et
prend le titre de COLLECTIF NATIONAL D'INFORMATION ET D'OPPOSITION
À L'USINE MELOX.
De nombreuses
associations d'envergure nationale rejoignent le Collectif :
Les AMIS de la TERRE, GREENPEACE France, NATURE et PROGRES,
BULLE BLEUE, ou de portée départementale : UDVN 84, AMIS de la
TERRE 84, Comité SEVIN, CSFR, Stop-Civaux, STOP-Nogent…
Le COLLECTIF demande l'abrogation du décret du Premier
Ministre. Il dépose un recours devant le Conseil d'Etat, qui
en 1994, rejette le recours et condamne le Collectif à verser
10 000,00 F à la COGEMA. Le Collectif fait alors appel à la
Commission Européenne pour obtenir accès à la Cour Européenne
de Justice. Mais les arguments de cette plainte ne sont pas
retenus. Une seconde plainte instruite pourrait être déposée
mais pour être bien argumentée, nécessite le recours à des
experts européens fort coûteux.
Parallèlement, le Collectif engage la campagne d'information
sur le MOX participe avec son stand à de nombreuses
manifestations demandant la sortie du nucléaire, signe l'Appel
pour une Sortie Rapide du Nucléaire, organise des conférences
et dresse des stands dans les foires. Il publie aussi un
bulletin trimestriel et prépare une plaquette. Un réseau de
correspondants est mis en place chargé de s'informer sur les
dangers et les risques du MOX.
Le collectif a aussi lancé deux pétitions pour demander
l'arrêt du MOX, la première fut adressée à Madame Edith.
CRESSON, Premier Ministre, la seconde à Monsieur Lionel
JOSPIN, Premier ministre, le total des signatures 3350.
Le Collectif comprend environ une centaine d'adhérents dont
une vingtaine d'associations. Parmi les particuliers nous
trouvons quelques élus : Conseillers Municipaux, Conseillers
Régionaux , Députés français et Européens.
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