Bien Vivre à VAUBAN
Présidente :  Rosette DENIA
 
 

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Rosette DENIA
Présidente

Bien Vivre à Vauban
Chez M. & mme DENIA
48 bld Vauban
13006 marseille
    rosette.denia@wanadoo.fr
 

Plan du quartier
 

Articles paru dans la presse

La toute jeune association BIEN VIVRE À VAUBAN (création le 2 septembre 2003, réorganisation du bureau le 8 avril 2004 et déclaration en date du 21 juillet 2004), est une “ génération spontanée “ issue d’une prise de conscience d’habitants du quartier Vauban, face à des menaces de projets routiers non prévus au PDU, mais apparaissant au POS. À l’origine, se trouve la très active Madame Rosette DÉNIA.

Le bureau se compose comme suit : Madame DENIA (présidente), Monsieur DENIA Joseph (vice-président), Monsieur DENIA Emmanuel (Trésorier), Mademoiselle Marie BARTOLI (suppléante), Madame Lilia BENVAGOUB (Secrétaire Générale), Madame Aline SZCZYGLWSKI (suppléante) et Madame Arlette JACONO (Suppléante).

L’élément “ déclencheur “ est la décision de la Communauté Urbaine d’élargissement de la rue du Cambodge, entre les rues de Crémone et Hésus, par démolition d’une rangée de maisons. Ce projet a pour but de rétablir la continuité du double sens de circulation routière entre les rue du Vallon Montebello et la rue du Cambodge.

Actuellement, l’axe de transit ( très fréquenté ) boulevard Périer - avenue Gaston Crémieux - rue du Vallon Montebello - rue du Cambodge - rue de la Guadeloupe - bvd Vauban ( et ensuite vers le Roucas et la Corniche, ou vers Bvd Notre-Dame et le Vieux Port ), se heurte à la circulation alternée, régulée par feux tricolores au carrefour des rues du Cambodge et du Vallon Montebello. La décision de supprimer ce hiatus, pour “ faciliter la circulation “ ( dixit les élus ) doit être entérinée lors de la réunion de la communauté urbaine du 20 décembre 2003. Le projet se heurtant au refus de vente de certains propriétaires, une procédure de DUP va être engagée.

Le projet, d’un montant de 1 270 000 € , porte sur l’élargissement de la rue du Cambodge, du N°22 au N°32. La nouvelle chaussée présentera une largeur de 6 m, avec des trottoirs aux normes, sécurisés ( alors qu’ils ne le sont pratiquement nulle part ailleurs ). Le projet s’accompagnera d’une partie paysagée et de places de stationnement ( sur trottoir ! ).

Bien Vivre à Vauban estime que cette circulation alternée par feux tricolores, aux Carrefour des rues du Cambodge et du Vallon Montebello, agit comme un “ verrou “ limitant le flux de transit. Faire sauter ce “ verrou “ ( agissant actuellement comme un heureux régulateur ) engendrera inévitablement un flux routier supplémentaire dans le quartier Vauban ... qui n’en a vraiment pas besoin !

Plus grave, l’observation du POS montre que c’est tout un ensemble de rues qui est concerné par des projets d’élargissements ( par démolition des maisons ) et qu’en fait c’est un grand axe de transit qui se profile : Autoroute est - Tunnel Louis Rège ( en construction ) - rue Louis Rège opportunément agrandie ) - Bvd Périer - Av Gaston Crémieux - rue du Vallon Montebello - rue du Cambodge - rue de la Martinique - Bvd Vauban - rue Fort du Sanctuaire - rue de la Pointe à Pitre - rue du Bois Sacré ( trouée de Notre-Dame de la Garde ) - Avenue Amédée Autran - impasse Maturo - etc ..., vers la Corniche.

C’est donc un cinquième axe de transit à travers Marseille qui pourrait ainsi voir le jour, alors que le “ Plan de Circulation lié à la mise en service du tramway “ ( document MPM de décembre 2003 ), n’en prévoit que
quatre :

Ó Deux Nord - Sud : - Corniche - Vieux Port - Arenc
Bvd Michelet - Prado - Cours Lieutaud - tunnel St-Charles Autoroute Nord
Un Est - Ouest : - Essentiellement tunnel Prado - Carénage
Un axe de contournement : - Pointe Rouge - BUS ( Bvd Urbain Sud ) -
Mazargues - Autoroute Est - rocade du Jarret - Bvd Flemming

Interrogé sur ce sujet, lors de la réunion du Comité de Pilotage du Tramway, à l’occasion de sa séance du 2 décembre 2003, portant justement sur le “réseau de circulation routier revu en fonction du projet de tramway “, Maurice Talazac, Conseiller Municipal, délégué à la Qualité de l’espace Urbain, à l’aménagement Urbain et à la Voirie, déclara que c’est une évidente nécessité de faire sauter le “ verrou “.

Interrogé plus avant, il déclare que les tracés du POS sont de simples indications. Il déclare aussi qu’il est évident que rue Fort du Sanctuaire devrait être élargie pour faciliter la circulation des cars de tourisme montant à Notre-Dame de la Garde.

L’association Bien Vivre à Vauban craint que le cinquième axe de transit se fasse ainsi par petites touches successives. Il est même à craindre que ces élargissements successifs ne soient imposés dès lors que l’on aura fait sauter le “ verrou “. En effet, par la libération d’un plus important flux de transit, les embouteillages vont se répercuter ailleurs, aux autres multiples points de conflits ou d’étranglements.

Le projet est incohérent en soi car il se limite à une faible section de rue. La partie haute de la rue du Cambodge est étroite et ses trottoirs sont minuscules. Le croisement du double sens de circulation est très difficile à l’angle des rues du Cambodge et de la Martinique. C’est actuellement acceptable du fait de la circulation alternée, mais ce ne le sera plus dès lors que le “ verrou “ aura sauté. De plus, le rétablissement de la double circulation va permettre aux véhicules de grand gabarit de s’engouffrer dans cet axe qui, actuellement, leur est impraticable. Rien ne s’opposera à ce que des cars de tourisme venant de l’Autoroute Est et se rendant à Notre-Dame de la Garde, empruntent cette voie étroite, source nouvelles de conflits et d’insécurité.

Les élus arguent de sécurité pour justifier le projet, alors que ce ne sera qu’une toute petite partie de la rue du Cambodge qui sera sécurisée. La partie haute deviendra dangereuse pour les piétons, une fois le flot de circulation libéré.
Ce projet est dangereux. Dangereux pour les piétons souvent confinés à de minuscules trottoirs. Dangereux, parce que l’accroissement de la circulation s’accompagnera inévitablement de son cortège habituel de nuisances : pollution, bruit, insécurité.

Contexte : Le sympathique quartier Vauban - un noyau villageois - est très apprécié de ses habitants, souvent modestes, qui y sont très attachés. On dit parfois qu’il fait bon vivre à Vauban. Ce quartier est à taille humaine ( on se connaît ) et la présence de nombreux commerces de détail, souvent lieux de rencontre, l’anime. La récrimination rémanente des habitants est l’excès de circulation automobile. Il existe aussi une crainte que derrière les projets de démolition pour élargir la voirie, se profilent des opérations immobilières avec accroissement des coûts foncier rendant de plus en plus difficile l’accès au logement des habitants du quartier. On craint de voir fleurir les symboliques digicodes, vécus comme éléments de déshumanisation.

Vauban est un noyau villageois. Ne construit-on pas des déviations pour contourner les villages, plutôt que d’accroître les axes routiers les traversants ?

Notre-dame de la Garde est très apprécié des touristes, doit-on en démolir une partie pour faciliter l’accès aux cars ? A-t-on démoli une partie de Montmartre ( aux rues très étroites ) au prétexte de faciliter l’accès au Sacré-Coeur ?

ACTIONS de l’association Bien Vivre à Vauban. Après de multiples tracts distribués dans la rue, dans les boites aux lettres et affichage, notamment chez les commerçants, une première réunion d’information a eu lieu dans un local paroissial du 111 Bvd Vauban, le 5 décembre 2003. La présence de 120 participants environ en fit un succès.

On y a mesuré l’inquiétude de la population, face à ce projet, dans un quartier souffrant déjà beaucoup de la circulation automobile. À l’issu de cette sympathique réunion, il fut convenu de manifestations sur le terrain.

Après distribution et affichage de tracts, à nouveau, une manifestation sur la voie publique eut lieu le samedi 13 décembre 2003 sur les escaliers du Bvd Vauban. Bien relatée le lendemain par la presse locale, elle recueillit un succès certain : 100 participants selon les forces de police, 300 selon les organisateurs. On nota la présence d’élus : Dominique Tian et son adjoint à la circulation, Monsieur Malrait. Les élus tentèrent de justifier leur projet, mais un temps, furent hués par les participants. Une dame leur cria même : “ On ne veut pas plus de voitures, on veut de meilleurs transports en commun ! “. La manifestation continua par une marche symbolique, avec banderolles, pour bloquer la circulation du fameux “ verrou “. Là, des explications furent données et la population s’exprima. Il fut convenu de continuer l’action sur le terrain (voir articles)

Puis, le jeudi 18 décembre 2003, le même type de manifestation, avec blocage de la circulation, mais à une heure plus sensible : 18 h 30.(voir articles)

Le samedi 20 décembre 2003, une marche symbolique des escaliers du bvd Vauban aux locaux de MPM au Pharo, par le Bvd Vauban, le Bvd Notre-Dame, l’avenue de la Corderie, l’avenue de la Corse et l’avenue Pasteur. (voir articles)

La manifestation s'est terminée devant les locaux de MPM, au moment même où les élus de la Communauté urbaine doivent entériner le projet d’élargissement de la rue du Cambodge.(voir articles)