Articles paru
dans la presse
La toute jeune association BIEN VIVRE À VAUBAN (création
le 2 septembre 2003, réorganisation du bureau le 8 avril 2004
et déclaration en date du 21 juillet 2004), est
une “ génération spontanée “ issue d’une prise de conscience
d’habitants du quartier Vauban, face à des menaces de projets
routiers non prévus au PDU, mais apparaissant au POS. À
l’origine, se trouve la très active Madame Rosette DÉNIA.
Le bureau se
compose comme suit : Madame DENIA (présidente), Monsieur
DENIA Joseph (vice-président), Monsieur DENIA Emmanuel
(Trésorier), Mademoiselle Marie BARTOLI (suppléante), Madame
Lilia BENVAGOUB (Secrétaire Générale), Madame Aline
SZCZYGLWSKI (suppléante) et Madame Arlette JACONO
(Suppléante).
L’élément “ déclencheur “ est la décision de la Communauté
Urbaine d’élargissement de la rue du Cambodge, entre les rues
de Crémone et Hésus, par démolition d’une rangée de maisons.
Ce projet a pour but de rétablir la continuité du double sens
de circulation routière entre les rue du Vallon Montebello et
la rue du Cambodge.
Actuellement, l’axe de transit ( très fréquenté ) boulevard
Périer - avenue Gaston Crémieux - rue du Vallon Montebello -
rue du Cambodge - rue de la Guadeloupe - bvd Vauban ( et
ensuite vers le Roucas et la Corniche, ou vers Bvd Notre-Dame
et le Vieux Port ), se heurte à la circulation alternée,
régulée par feux tricolores au carrefour des rues du Cambodge
et du Vallon Montebello. La décision de supprimer ce hiatus,
pour “ faciliter la circulation “ ( dixit les élus ) doit être
entérinée lors de la réunion de la communauté urbaine du 20
décembre 2003. Le projet se heurtant au refus de vente de
certains propriétaires, une procédure de DUP va être engagée.
Le projet, d’un montant de 1 270 000 € , porte sur
l’élargissement de la rue du Cambodge, du N°22 au N°32. La
nouvelle chaussée présentera une largeur de 6 m, avec des
trottoirs aux normes, sécurisés ( alors qu’ils ne le sont
pratiquement nulle part ailleurs ). Le projet s’accompagnera
d’une partie paysagée et de places de stationnement ( sur
trottoir ! ).
Bien Vivre à Vauban estime que cette circulation alternée par
feux tricolores, aux Carrefour des rues du Cambodge et du
Vallon Montebello, agit comme un “ verrou “ limitant le flux
de transit. Faire sauter ce “ verrou “ ( agissant actuellement
comme un heureux régulateur ) engendrera inévitablement un
flux routier supplémentaire dans le quartier Vauban ... qui
n’en a vraiment pas besoin !
Plus grave, l’observation du POS montre que c’est tout un
ensemble de rues qui est concerné par des projets
d’élargissements ( par démolition des maisons ) et qu’en fait
c’est un grand axe de transit qui se profile : Autoroute est -
Tunnel Louis Rège ( en construction ) - rue Louis Rège
opportunément agrandie ) - Bvd Périer - Av Gaston Crémieux -
rue du Vallon Montebello - rue du Cambodge - rue de la
Martinique - Bvd Vauban - rue Fort du Sanctuaire - rue de la
Pointe à Pitre - rue du Bois Sacré ( trouée de Notre-Dame de
la Garde ) - Avenue Amédée Autran - impasse Maturo - etc ...,
vers la Corniche.
C’est donc un cinquième axe de transit à travers Marseille qui
pourrait ainsi voir le jour, alors que le “ Plan de
Circulation lié à la mise en service du tramway “ ( document
MPM de décembre 2003 ), n’en prévoit que
quatre :
Ó Deux Nord - Sud : - Corniche - Vieux Port - Arenc
Bvd Michelet - Prado - Cours Lieutaud - tunnel St-Charles
Autoroute Nord
Un Est - Ouest : - Essentiellement tunnel Prado - Carénage
Un axe de contournement : - Pointe Rouge - BUS ( Bvd Urbain
Sud ) -
Mazargues - Autoroute Est - rocade du Jarret - Bvd Flemming
Interrogé sur ce sujet, lors de la réunion du Comité de
Pilotage du Tramway, à l’occasion de sa séance du 2 décembre
2003, portant justement sur le “réseau de circulation routier
revu en fonction du projet de tramway “, Maurice Talazac,
Conseiller Municipal, délégué à la Qualité de l’espace Urbain,
à l’aménagement Urbain et à la Voirie, déclara que c’est une
évidente nécessité de faire sauter le “ verrou “.
Interrogé plus avant, il déclare que les tracés du POS sont de
simples indications. Il déclare aussi qu’il est évident que
rue Fort du Sanctuaire devrait être élargie pour faciliter la
circulation des cars de tourisme montant à Notre-Dame de la
Garde.
L’association Bien Vivre à Vauban craint que le cinquième axe
de transit se fasse ainsi par petites touches successives. Il
est même à craindre que ces élargissements successifs ne
soient imposés dès lors que l’on aura fait sauter le “ verrou
“. En effet, par la libération d’un plus important flux de
transit, les embouteillages vont se répercuter ailleurs, aux
autres multiples points de conflits ou d’étranglements.
Le projet est incohérent en soi car il se limite à une faible
section de rue. La partie haute de la rue du Cambodge est
étroite et ses trottoirs sont minuscules. Le croisement du
double sens de circulation est très difficile à l’angle des
rues du Cambodge et de la Martinique. C’est actuellement
acceptable du fait de la circulation alternée, mais ce ne le
sera plus dès lors que le “ verrou “ aura sauté. De plus, le
rétablissement de la double circulation va permettre aux
véhicules de grand gabarit de s’engouffrer dans cet axe qui,
actuellement, leur est impraticable. Rien ne s’opposera à ce
que des cars de tourisme venant de l’Autoroute Est et se
rendant à Notre-Dame de la Garde, empruntent cette voie
étroite, source nouvelles de conflits et d’insécurité.
Les élus arguent de sécurité pour justifier le projet, alors
que ce ne sera qu’une toute petite partie de la rue du
Cambodge qui sera sécurisée. La partie haute deviendra
dangereuse pour les piétons, une fois le flot de circulation
libéré.
Ce projet est dangereux. Dangereux pour les piétons souvent
confinés à de minuscules trottoirs. Dangereux, parce que
l’accroissement de la circulation s’accompagnera
inévitablement de son cortège habituel de nuisances :
pollution, bruit, insécurité.
Contexte : Le sympathique quartier Vauban - un noyau
villageois - est très apprécié de ses habitants, souvent
modestes, qui y sont très attachés. On dit parfois qu’il fait
bon vivre à Vauban. Ce quartier est à taille humaine ( on se
connaît ) et la présence de nombreux commerces de détail,
souvent lieux de rencontre, l’anime. La récrimination
rémanente des habitants est l’excès de circulation automobile.
Il existe aussi une crainte que derrière les projets de
démolition pour élargir la voirie, se profilent des opérations
immobilières avec accroissement des coûts foncier rendant de
plus en plus difficile l’accès au logement des habitants du
quartier. On craint de voir fleurir les symboliques digicodes,
vécus comme éléments de déshumanisation.
Vauban est un noyau villageois. Ne construit-on pas des
déviations pour contourner les villages, plutôt que
d’accroître les axes routiers les traversants ?
Notre-dame de la Garde est très apprécié des touristes,
doit-on en démolir une partie pour faciliter l’accès aux cars
? A-t-on démoli une partie de Montmartre ( aux rues très
étroites ) au prétexte de faciliter l’accès au Sacré-Coeur ?
ACTIONS de l’association Bien Vivre à Vauban. Après de
multiples tracts distribués dans la rue, dans les boites aux
lettres et affichage, notamment chez les commerçants, une
première réunion d’information a eu lieu dans un local
paroissial du 111 Bvd Vauban, le 5 décembre 2003. La présence
de 120 participants environ en fit un succès.
On y a mesuré l’inquiétude de la population, face à ce projet,
dans un quartier souffrant déjà beaucoup de la circulation
automobile. À l’issu de cette sympathique réunion, il fut
convenu de manifestations sur le terrain.
Après distribution et affichage de tracts, à nouveau, une
manifestation sur la voie publique eut lieu le samedi 13
décembre 2003 sur les escaliers du Bvd Vauban. Bien relatée le
lendemain par la presse locale, elle recueillit un succès
certain : 100 participants selon les forces de police, 300
selon les organisateurs. On nota la présence d’élus :
Dominique Tian et son adjoint à la circulation, Monsieur
Malrait. Les élus tentèrent de justifier leur projet, mais un
temps, furent hués par les participants. Une dame leur cria
même : “ On ne veut pas plus de voitures, on veut de meilleurs
transports en commun ! “. La manifestation continua par une
marche symbolique, avec banderolles, pour bloquer la
circulation du fameux “ verrou “. Là, des explications furent
données et la population s’exprima. Il fut convenu de
continuer l’action sur le terrain (voir
articles)
Puis, le jeudi 18 décembre 2003, le même type de
manifestation, avec blocage de la circulation, mais à une
heure plus sensible : 18 h 30.(voir
articles)
Le samedi 20 décembre 2003, une marche symbolique des
escaliers du bvd Vauban aux locaux de MPM au Pharo, par le Bvd
Vauban, le Bvd Notre-Dame, l’avenue de la Corderie, l’avenue
de la Corse et l’avenue Pasteur. (voir
articles)
La manifestation s'est terminée devant les locaux de MPM, au
moment même où les élus de la Communauté urbaine doivent
entériner le projet d’élargissement de la rue du Cambodge.(voir
articles)
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