Association Loi
1901 de défense et d'information sur les maladies dues aux
amalgames. Notre mission est d'informer le public sur les
problèmes de santé occasionnés par les plombages dentaires au
mercure et autres matériaux; mettre en relation et soutenir
les victimes portant plainte pour empoisonnement; prendre
contact avec les autorités françaises et européennes; coopérer
avec les autres associations ayant le même but ; promouvoir
des recherches indépendantes et une pluralité de l'expertise.
Le mercure est un
métal dont la toxicité est connue depuis l’antiquité. Au mot
mercure, on trouve environ 17000 études scientifiques sur
internet (bibliographie scientifique medline). Ce toxique
redoutable fait l’objet des normes les plus sévères qui
existent :
- concentration minimale sans risque pour des cellules
vivantes : 0,1µg/l (1g=1 000 000µg).
Selon la norme de l’ « Environnemental Protection Agency » (E.P.A.)
des USA.
- norme OMS pour l’eau potable : 1µg /l (en comparaison :
50µg/l pour l’arsenic ou le plomb).
- norme E.P.A. pour les locaux grand public : 1µg/m 3 d’air .
L’emploi du mercure a donc été interdit dans de nombreux
domaines : semences, pâte à papier, peinture, piles,
thermomètres, …. Sa production mondiale est passée, en 30 ans,
de 10 000 tonnes à 2 000 tonnes.
Les effets du
mercure sur la santé ont été décrits depuis longtemps. Ce
métal altère toutes les protéines (de membrane, enzymatiques,
du système immunitaire), les organites intracellulaires, le
matériel génétique et la division des chromosomes. Les
conséquences sont multiples :
troubles psychologiques ou psychiatriques (angoisse,
irritabilité, dépression, …),
troubles intestinaux,
diverses atteintes du système nerveux,
atteintes rénales,
allergies,
maladies auto-immunes,
maladies de la peau,
affections buccales,
troubles circulatoires,
hypertension,
atteintes de la vision et de l’audition…
Des petits troubles de santé peuvent éventuellement être liées
à une intoxication par le mercure : excès de salive, excès de
sueur, fatigue inexpliquée, insomnie, vertiges, maux de tête,
…
Le mercure traverse le placenta . On le retrouve aussi dans le
lait maternel.
Un amalgame (ou « plombage gris » ) contient environ 1g soit 1
000 000 de mg de mercure ce qui est énorme, ainsi que d’autres
métaux toxiques (argent, étain s’il est méthylé…). Le mercure
d’un amalgame est-il stable ?
Dans la bouche, un plombage subit abrasion mécanique,
corrosion chimique et électrochimique. De nombreuses études
(composition de vieux amalgames, mesure de vapeurs, analyse de
la salive, étude de la dentine) ont montré qu’il libère les
métaux qui le composent. Le mercure est relargué sous forme de
vapeurs (mesurables avec l’appareil JEROME). Ce métal, sous
forme d’ions mercuriques, est également avalé avec la salive
(on en sécrète et avale environ 1 litre par jour). Il traverse
aussi l’ivoire, se retrouvant directement dans le sang. Enfin,
des quantités importantes de vapeurs de mercure sont libérées
lors de certains travaux dentaires : pose, polissage, meulage
et dépose des amalgames.
Référons-nous à la plus vaste de ces études : celle de
l’Université de Tübingen (Allemagne, 1996) au cours de
laquelle 20 000 salives ont été analysées avant et après
mastication .
Après mastication, 90% des personnes ont une concentration en
mercure dans leur salive supérieure à 5 µg/l. Pour 10%, elle
est supérieure à 100 µg/l ! (4 millions de Français environ
dépassent ce taux). 0,1% des personnes ont un taux supérieur à
1000 µg/l ! !
Que devient le
mercure des plombages ?
Les vapeurs de mercure seront inhalés en quantité extrèmement
variable suivant les individus (selon que l'on respire par le
nez ou par la bouche), elles sont ensuite absorbés à 80% par
les poumons. Elles sont ensuite fixées en grande partie par le
cerveau. Le mercure ionique est absorbé par le tube digestif
voire les muqueuses de la bouche. Il peut être méthylé par des
bactéries de la bouche et du tube digestif ce qui va beaucoup
augmenter son absorption digestive.
Le mercure s’accumule ensuite dans divers organes : reins,
mâchoires, foie, placenta, cerveau …
Chez l’animal, après la pose de plombages, la teneur en
mercure augmente rapidement dans tous les organes : 20 à 100
fois plus au bout de 40 jours. Certains organes sont beaucoup
plus contaminés (de 100 à 9000 fois plus) : estomac, placenta
, foie, os alvéolaire, reins. La teneur dans le sang et les
urines est par contre très faible.
Chez l’Homme, des autopsies ont montré des taux de mercure
très élevés dans certains organes, chez les dentistes et les
porteurs d’amalgames, ainsi que chez les fœtus (après
fausse-couche) et les nourrissons (décédés de mort subite)
dont les mères portaient des amalgames.
Quelles sont les conséquences de cette intoxication chronique
?
Chacun y réagira suivant ses prédispositions héréditaires :
tout gros mangeur ne grossit pas obligatoirement (shéma 1).
Les maladies et les troubles cités plus haut peuvent
apparaître mais d’autres maladies peuvent être reliées à la
présence d’amalgames en bouche (tableau 1).
Comment savoir si l’on absorbe le mercure de ses amalgames ?
Comme l’instabilité des amalgames est très variable suivant
les individus et que plusieurs toxiques sont en cause, il est
absolument nécessaire de faire un diagnostic précis pour se
traiter correctement par la suite. Quels examens pratiquer ?
La biopsie de rein, de foie ou d’un organe malade est
évidemment inenvisageable. Le mercure n’est pas ou est peu
décelable dans le sang et l’urine (sauf intoxication aiguë ce
qui n’est pas le cas avec les amalgames).
On peut par contre mettre en évidence le mercure et les autres
toxiques des amalgames :
dans la salive après mastication et avant mastication
dans l’urine et dans les selles après prise d’un produit
spécifique (chélateur)
On peut aussi mettre en évidence une intoxication aux métaux
lourds par une analyse de cheveux (signes indirects : excès de
calcium, de magnésium,…).
Ces examens se font à domicile et sont envoyés dans des
laboratoires agréés et spécialisés dans ce domaine. Ils
doivent être interprétés par un spécialiste en corrélation
avec un questionnaire détaillé sur vos troubles de santé,
votre environnement, votre histoire dentaire, … que vous
remplissez.
Comment ne pas s’intoxiquer lorsque l’on se fait enlever les
amalgames suite à des tests positifs ?
Votre dentiste doit être conscient de la toxicité du mercure
(il doit d’ailleurs lui-même se protéger) et appliquer les
mesures préconisées par le ministère de la santé :
- il doit fraiser le moins possible dans l’amalgame et
utiliser un aspirateur chirurgical puissant avec son autre
main (attention ce n’est pas l’aspirateur à salive habituelle
qui est bloqué par la lèvre).
- il doit utiliser un champ opératoire (ou digue) en latex qui
isole la dent et évite d’avaler du mercure.
Il doit de plus appliquer les mesures supplémentaires
recommandées par l’ Association :
il doit utiliser son aspirateur chirurgical avec un embout
amovible spécial (clean up de Suède).
lui et son patient doivent porter un masque au charbon .
Ces précautions ne sont hélas prises que par une poignée de
dentistes en France.
Attention! Toute dépose non précautionneuse peut se révéler
dramatique… (graves troubles de santé souvent et il faudrait
des années pour éliminer le mercure stocké à cette occasion,
dans le cerveau en particulier).
Est-il nécessaire de faire un traitement dépolluant après la
dépose?
Précisons qu’une dépose très précautionneuse n’est que la
toute première étape du traitement en cas d’intoxication. Un
traitement spécifique par chélateur doit être poursuivi
pendant quelques années et des examens prouvant la
décontamination doivent être pratiqués en particulier en cas
de maladie. En effet, les métaux dentaires contrairement à des
toxiques médicamenteux sont très très lentement éliminés
(plusieurs années)
Pourquoi un métal aussi toxique que le mercure est-il utilisé
dans les amalgames dentaires ?
Au milieu du 19ème siècle, ce métal était interdit en raison
de sa grande toxicité: seul l’or était utilisé pour le
traitement des caries. Des dentistes peu scrupuleux ont
commencé à utiliser le mercure aux Etats-Unis pour une
clientèle qui ne pouvait se payer de l’or, risquant ce faisant
l’interdiction d’exercer, car mettant en danger la santé de
leurs patients. Malgré cela, la pratique s’est généralisée, et
vers 1870 la Société Américaine des Chirurgiens Dentistes dut
se dissoudre et faire place à l’Association Américaine de
Dentisterie qui militait pour l’emploi du mercure … Ce procédé
s’est ensuite généralisé dans les pays riches.
Les matériaux dentaires (à l’instar des matériaux
chirurgicaux) ne font pas l’objet de tests légaux de toxicité
, tests utilisés pour le moindre additif alimentaire (tests de
cancérogénicité, tératogénicité, cytotoxicité, génotoxicité…)
: les autorités sanitaires se contentent de la norme AFNOR,
norme des industriels (qui ont tout intérêt à être le moins
exigeants possible afin d’abaisser les coûts de recherche et
de fabrication).
Grâce à un intense lobbying, les autorités dentaires ont
réussi au niveau européen, à exempter les amalgames des futurs
tests de toxicité qui doivent être mis en place (au prétexte
que les amalgames ont fait leurs preuves depuis 150 ans!…).
Les autorités dentaires françaises désinforment le dentiste de
base, assurant que les amalgames ne présentent aucun danger
(sauf allergie locale), passant sous silence toutes les études
scientifiques sur ce sujet, ou les falsifiant (en divisant par
exemple par 1000 les chiffres de contamination des organes de
l’étude de Vimy sur les brebis gestantes et inversement en
multipliant par 1000 les taux de mercure dans les aliments).
Le Conseil de l’Ordre des Dentistes est par contre très actif
quand il s’agit de poursuivre en justice des journalistes
ayant écrit un article critique sur les amalgames, ou bien
l’association nationale “Non au mercure dentaire”, lui
reprochant de conseiller la dépose des amalgames (suite à des
tests prouvant une intoxication), ou bien des dentistes et des
médecins utilisant les tests de salive du CNRS. L’association
fait l’objet depuis 2 ans de pressions inadmissibles dans un
pays démocratique : blocage complet de son téléphone,
effacement de son site internet, fausses dettes imputées aux
responsables, menaces, harcélement en tout genre. La citation
du révolutionnaire Nicolas de Chamfort semble toujours
d’actualité : « En France, on laisse en repos ceux qui
allument le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin ».
Au niveau des autorités sanitaires, le Conseil Supérieur de
l’Hygiène Publique de France a édicté en mai 1998 des
recommandations qui restent bien timides :
- pas de travaux sur amalgame chez la femme enceinte ou
allaitante
- limitation du nombre d’amalgames chez l’enfant, l’adolescent
et l’adulte jeune
- utilisation du champ opératoire et de l’aspirateur
chirurgical pour tout travail sur amalgame.
- il conseille aussi aux porteurs d’amalgames de ne pas mâcher
de chewing-gum : autant leur demander d’arrêter de manger et
de grincer des dents la nuit !
Ces
recommandations ne font pas l’objet d’un contrôle et ne sont
pas suivies par l’immense majorité des dentistes. Un
scientifique, membre de cette commission, a répondu à un
journaliste de Canal+ lui demandant pourquoi les amalgames
n’étaient pas frappés d’interdiction, que « cela provoquerait
une hystérie collective et ferait exploser la Sécurité Sociale
», tout le monde se précipitant chez le dentiste pour faire
retirer ses plombages…
Le Gouvernement, vu les enjeux financiers, n’en viendra à
l’interdiction des amalgames que sous la pression de l’opinion
publique soutenant l’association nationale « Non au mercure
dentaire » qui a bien du mal à l’heure actuelle à se faire
entendre. D’ores et déjà cette interdiction est programmée en
Suède (mais le traité de Maastricht obligeant à la libre
circulation des matériaux, y compris toxiques, elle se
contente pour l’instant de ne plus rembourser la pose
d’amalgames); l’interdiction ne devrait pas tarder en
Autriche, et se discute en Allemagne. La France va-t-elle
encore être la lanterne rouge de l’Europe, comme pour
l’amiante, l’hormone de croissance, le sang contaminé…?
Le groupe Vert de l’assemblée Nationale a eu une attitude
active vis-à-vis de ce problème : en mars 1999, A. Aschieri,
député Vert des Alpes-Maritimes a demandé la constitution
d’une commission d’ enquête parlementaire sur la toxicité des
amalgames dentaires. Très vite, les Verts ont été “déchargés”
du dossier par le PS qui a nommé un rapporteur chargé de
préparer un rapport à ce sujet. Bien que reconnaissant que “le
problème posé par les amalgames dentaires est un problème
sanitaire important”, ce rapporteur a demandé le rejet de la
demande, au motif qu’ “une commission d’enquête n’a pas les
capacités techniques d’une telle expertise scientifique” .
Parmi les arguments des députés (de tout bord politique) de la
commission, on trouve:
« Il serait inopportun de créer une commission d’enquête sur
chaque produit sanitaire faisant l’objet d’une controverse »
« Le port d’un amalgame équivaut à la consommation d’un repas
hebdomadaire de poisson » (ceci en totale contradiction avec
les chiffres de l’OMS). « Le problème de la dangerosité des
amalgames est surtout d’ordre électrique[…], de niveau
comparable au risque encouru lors de l’utilisation de fours à
micro-ondes ou de téléphones portables ». Le rapporteur a
d’ailleurs « avoué » avoir été très sollicité par de hauts
fonctionnaires des Ministères de la Santé et de
l’Environnement et par des dentistes pour que rien ne soit
fait…(France-Soir du 14 mai 1999). La commission des affaires
culturelles familiales et sociales a donc rejeté la demande de
commission d’enquête, et son Président a saisi l’Office des
choix scientifiques et technologiques. Espérons que ce n’est
pas pour enterrer le dossier.
En attendant, une cinquantaine de patients ont porté plainte
contre X pour empoisonnement par les métaux dentaires devant
le Tribunal de Montpellier (d’autres plaintes suivront
probablement). Ces plaignants sont soutenus par l’association
« Non au mercure dentaire ». La pétition réclamant
l’interdiction du mercure dentaire a déjà reçu plus de 7 000
signatures. En Allemagne, 1500 intoxiqués ayant porté plainte
pour empoisonnement par les métaux dentaires ont gagné leur
procès contre le gros fabricant d’amalgames, qui avait
pourtant le « bras long »…
L’association nationale « Non au mercure dentaire » réclame la
mise en place d’une enquête (de type SOFRES) au cours de
laquelle serait analysée la salive de porteurs d’amalgames
sains et malades, et de non porteurs d’amalgames. Une mesure
des vapeurs de mercure en bouche serait aussi effectuée à
l’aide de l’appareil JEROME. Cette étude, de très faible coût
voire gratuite, devrait être menée par des scientifiques
indépendants en présence d’huissiers et de journalistes.
Il faut favoriser
la prise de conscience par les citoyens de ce scandale de
santé publique et obtenir enfin l’interdiction de ce métal
redoutable, qui a déjà tant nui à la santé d’autrui, et tant
pollué notre environnement (les boues de station d’épuration,
riches du mercure rejeté par, entre autres, les dentistes,
sont ainsi épandues par les agriculteurs sur les cultures).
Pour avoir des renseignements complémentaires sur la nocivité
du mercure, de l’étain, de l’argent des amalgames dentaires et
une documentation détaillée : documents de base et bulletins
de l’association, rapport du Dr Melet JJ et mémoires
universitaires sur la toxicité des amalgames, livre de 190
pages sur le même sujet de Mme Grosman M et du Dr Melet JJ ,
préfacé par le Pr Picot A, directeur de recherche en
toxicochimie au CNRS, contacter l’association.
Pour recevoir le matériel nécessaire pour faire à domicile les
tests de salive et de cheveux ainsi que ceux d’urines et de
selles avant et après un médicament dépolluant, interpréter
ces tests, faire une mesure de vapeurs de mercure en bouche,
être guidé pour une ablation non dangeureuse des amalgames et
un traitement dépolluant, contacter l’association ou plutôt «
environnement, maladies et santé », organisme de formation et
de recherche en médecine environnementale, 1, rue Guillaume d’Autignac,
34430, Saint Jean de Védas, tél fax 04-67-69-15-41.
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